Quant à Sophie et sa soeur Mathilde, elles devaient bientôt retourner ensemble dans leur coin de pays, le sud de la France. En principe, elles pouvaient encore prolonger leur séjour en Grèce mais Mathilde avait hâte de rentrer pour retrouver son mari et ses enfants. Chaque année, Mathilde et son mari partaient ensemble pour des vacances mais, à cette époque de l'année, son mari devait rester en France en raison de son entreprise. Depuis trois ans, Mathilde avait donc pris l'habitude d'accompagner sa soeur cadette, qui n'avait pas d'amoureux depuis ce temps. Cela faisait l'affaire de tout le monde en somme.
Sophie avait une envie irrésistible de modifier les plans. La nuit passée avec Olivier lui redonnait le goût d'être femme, le goût d'être amante. Comment pourrait-elle faire comprendre à Mathilde qui l'avait attendue une bonne partie de la nuit pour finalement s'endormir un peu inquiète. Pas trop quand même car Sophie lui avait fait part de ses projets de fin de soirée. Au fond, elle était ravie pour sa soeur. Ne rêvait-elle pas, pour elle, d'un bon mari et, pourquoi pas, de quelques enfants qui seraient les cousins de ses enfants à elle.
Sophie n'avait pas eu de chance. Un premier copain avait décidé, du jour au lendemain, d'emménager avec un garçon. Il avait découvert son orientation sexuelle sur le tard. Elle devint ensuite la compagne régulière de son instructeur de tennis. Un beau blond musclé dont toutes les femmes tombaient amoureuses et qui ne ratait jamais une occasion de la tromper. Lasse d'être le second violon, elle avait ensuite, pendant plusieurs années, fréquenté un ancien copain de
classe qui lui aurait offert la lune sur un plateau d'argent mais dont elle n'était pas vraiment amoureuse. Ils avaient même décidé de vivre ensemble dans un charmant loft. Chaque fois qu'il abordait la question du mariage, elle s'esquivait. Il finit par la laisser pour se diriger en lieu plus accueillant. Quelques mois plus tard, elle était fille d'honneur à son mariage. Il avait retrouvé une autre fille de leur classe au lycée, une fille qui avait toujours été folle de lui. Le jour du mariage, Sophie avait presque 27 ans et elle se demandait bien si elle allait un jour rencontrer son prince charmant.
Cette rencontre en Grèce la troublait. Elle n'avait pourtant passé qu'une nuit avec Olivier, une seule. Cette nuit lui parlait davantage que toutes ces années passées avec les autres hommes de sa courte
vie. Était-ce lui l'élu de son coeur ? Était-ce pour lui qu'elle avait attendu si longtemps ? Elle voulait savoir. Elle ne pouvait en rester là. Il fallait faire comprendre à Mathilde son besoin
irrésistible de se rendre à Athènes avec Olivier avec l'espoir d'y restaurer les ruines de son coeur blessé depuis trop longtemps.
Comme moi, Sophie voulait dépasser les étoiles de cette nuit. Une flamme longtemps enfouie s'était ravivée. J'avais vécu un parcours amoureux difficile aussi. Seulement deux femmes avaient vraiment compté. Mon premier Grand Amour n'avait duré qu'un an. Mais nous étions jeunes et surtout il y eut mon accident. Bizarement, j'ai pris conscience, à ce moment-là, que je l'aimais. Il était trop tard... Sa jeunesse, ses questionnements, ma tétraplégie eurent raison de notre Amour.
Quant à mon deuxième grand amour dura plus longtemps mais il fit des dégâts moraux et physiques. Le plus fou, je pensais être plus fort lors de notre séparation. En fait, je me suis effondré. Ce qui m'a valu presque 3 ans de centre et une grosse opération.
Au-delà de ses deux échecs, je n'ai aucun regret. Elles ont été fabuleuses, chacune m'a donné énormément. La page est tournée.
Et voilà que Sophie arrivait dans ma vie. En plus en Grèce, pays des dieux et déesses, devais-je y voir un signe ? Quoi qu'il en soit, je comptais bien convaincre Sophie de rester et surtout dire à Mathilde qu'elle pouvait rentrer sans souci.
Avec l'aide de mon Ange-Gardien Michèle, lors du déjeuner, Mathilde, soeur protectrice, s'inclina sous une foule d'arguments plus ou moins tordus. Bien sûr, Sophie était au courant. Elle nous a laissés parlementer car elle craignait un peu sa soeur. Discrètement sous la table, nos mains se serraient très fort.
Le lendemain, les départs conjugués de Michèle et Pierre et Mathilde nous chagrinaient un peu...
Pourtant nos sourires en disaient long !
A nous deux l'Acropole ! Il flottait dans l'air un parfum qui sentait les bribes de l'AMOUR....
Mythique !
MICHELE & OLIVIER.
Une suite si vous aimez....
Bonjour Olivier !
La Grèce...tu fais remonter plein de souvenirs, de vacances bien sûr, à Rhodes, notamment...
Bonne continuation avec Michèle et bisous de So
Rédigé par : Little stella | 12 mars 2007 à 10:19
C'est très amusant et touchant à la fois de vous lire...je reviendrais pour connaître la suite ! Bonne créativité
Bisous
Rédigé par : Hélène | 11 mars 2007 à 22:29
mmmmmmmmmmmmhhhhhhhhhh....
Rédigé par : Annick | 11 mars 2007 à 21:55
et oui on attend
Rédigé par : brigetoun | 11 mars 2007 à 16:18
la Grèce que je ne connais pas, simplement un séjour à Rhodes... belle narration Olivier, je te souhaite un très beau dimanche.
Bisous !
Rédigé par : marie.l | 11 mars 2007 à 10:19
oups...
dans ma recherche j'ai doublé
la fin...
...mais pour un final près de l'acropole ce n'est pas de trop!....n'est-il pas?
;-)
Rédigé par : bouldegom | 11 mars 2007 à 10:12
Ah
Cri
Rire
Oubli
Pauses
Océanes
Lumières
Emouvoir
Embrasser
Rédigé par : bouldegom | 11 mars 2007 à 10:09
Ouh là là, pas le temps de lire tout ça ce matin. Alors je t'embrasse et te souhaite un super bon match !
Rédigé par : zebu32 | 11 mars 2007 à 05:09
Coucou Olivier, je viens de te transmettre un courriel avec ma suite de l'histoire.
La tienne vient tout juste de me déstabiliser.
C'est aussi cela l'écriture à quatre mains, je le réalise aujourd'hui ;-))
Hier, en me baladant en forêt, j'ai imaginé un scénario qui ne tient plus la route avec ta note d'aujourd'hui. Mais c'est très bien ainsi. Je vais donc ajuster mon «imaginaire» au diapason avec le tien. J'imagine que c'est pareil pour toi. Tu as vu comme j'ai fait de Mathilde une gentille personne ?
Et là, je retourne à mon boulot qui m'attend. Ouf ouf ouf...
Bisous tendres, Michèle *****
Rédigé par : Michèle | 10 mars 2007 à 16:55
Bonjour Olivier,
J'aime beaucoup cette "saga" de l'avant printemps. Cela me fait bien rêver... Alors j'espère lire la suite très bientôt.
Très bon week-end et GROS BISOUS,
Sylvie :-))
Rédigé par : selva | 10 mars 2007 à 15:37