L'heure fatidique approche... 19 H, fébrile, je pars la chercher au lieu de rendez-vous fixé, à quelques rues de la maison. A la va-vite, j'ai sorti une chemise blanche, un jean, un coup de peigne, un zeste de mon parfum préféré, un minimum d'élégance pour elle. Mon fauteuil s'emballe, tourne et stoppe net. Muet devant sa beauté simple, le sourire qu'elle me tend. Une minute, le temps que mon esprit se remette à l'endroit.
Mes mots d'admiration ne manquent pas, mais je ne veux pas la brusquer. Après ce silence, j'émets un son :
"Bonsoir Mademoiselle, comment vas-tu depuis ce matin ? Heureux de te recevoir !"
Tout en s'avançant, elle se penche et dépose un baiser sur ma joue.
"Moi de même, cher Monsieur, je te pousse ?"
"Je t'en prie avec plaisir" de ma voix intimidée. Là j'imagine que je dois ressembler au Loup de Tex Avery... Le chemin est court, nous pénétrons dans mon "chez moi". La table est mise, le repas est prêt lui aussi. Je lui propose un apéritif, elle choisit un Banyuls juste un fond de verre, je l'accompagne. Une certaine timidité tombe, l'effet de l'alcool ? Non, je crois pas, juste se réapprivoiser. Comme elle découvre mon antre, les questions fusent. La soirée est lancée. La situation est cocasse quand j'invite, l'invitée se transforme en maîtresse de maison. Apparemment elle n'est pas du tout gênée. Déjà une petite victoire. La discussion est vive, souriante, complice, nous refaisons le monde. La nuit s'installe, elle allume les bougies du chandelier, style asiatique. L'ambiance devient intime et les coeurs tambourinent plus fort. Nous nous cachons derrière notre tasse à café comme des ados. Ses yeux m'ont transpercé, je m'y noie volontiers. Enfin j'ose lui prendre la main, je lâche mes mots, sincère. Elle ne s'esquive pas, elle me fixe tendrement. Son doigt se pose sur mes lèvres, sa main se glisse dans mon cou, son baiser est une douceur sucrée. Les bougies se sont éteintes, le noir se pose, et le reste nous appartient...
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Mes Amis, je vous souhaite une belle semaine, je vous embrasse !
Merci infiniment de vos visites, de vos mots.
très beau texte...coquin..."sourire"...
j'espère que tu as passé une bonne nuit..."sourire"...
salutations...
grib...
Rédigé par : grib-chevaldefeu | 16 avril 2008 à 14:33
elle est charmante, mais toi je suis bien sure que tu n'avais pas l'air du loup, même deTex Avery
Rédigé par : brigetoun | 15 avril 2008 à 12:56
bin dis donc c'est joliment écrit tout ça ...quel talent Olivier ..
j'ai agrandi l'image du psy pour toi ...tu peux y retourner ...
http://marithe.over-blog.com/article-18617372-6.html
et puis merci de tant de gentillesse ..rien que ça le matin ça fait du bien ..
gros bisousss
Rédigé par : marithe | 15 avril 2008 à 09:57
jolie fin à ton texte qui suggère l'intimité...
jolie fin et donc joli commencement...
la dame est gracieuse au naturel...
Rédigé par : andrée wizem | 15 avril 2008 à 08:13
Une histoire romancée ou une histoire véridique? je ne sais plus.
Magnifiquement racontée, j'aime la suite et la fin de cette histoire. Quelle romantisme, jusqu'aux bougies qui s'éteignent toute seules pour conserver votre intimité.
Bravo!
Bon mardi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
Rédigé par : Rosie | 15 avril 2008 à 02:32
notre olivier serait il amoureux je te le souhaite
Rédigé par : céline | 14 avril 2008 à 18:28
Tu as eu raison de tirer le rideau, pour le restant du temps passé !!
Bonne soirée Olivier.
Amitiés.
Eliane & Walter !
Rédigé par : patriarch | 14 avril 2008 à 16:39