Faire sourire le Général
Quand je me suis pointé pour mes trois jours, fin disons un jour plutôt, les temps changent. Tous les jeunes filles et gars présents me regardaient de travers. Qu’est ce qu’elle a ma gueule ? Pourtant je m’étais habillé en conséquence, survêtement, tennis, tee-shirt. Je ne comprenais pas leurs réactions. Je me suis placé dans la file. Le manége continuait, ils se tournaient vers moi, parlaient entre eux. C’était peut être ma coupe de cheveux… Toutes ces attitudes m’exaspéraient mais je gardais mon sang froid. Car je venais passer mes tests chez la « grande muette ».
Enfin mon tour arrivé, et voilà que même les gradés avaient une tête interrogative. Bien qu’ayant mes papiers en règle, l’adjudant en face de moi me dit :
- mais Monsieur que faites vous ici ?
- Mon Adjudant, j’ai reçu ma convocation, je viens passer les tests !
- Vous ne pouvez pas !
- Comment je ne peux pas ? avec tout le respect que je vous dois, j’ai mon bac, je suis prof de judo, et…
- Oui, Monsieur, je ne mets pas en doute vos qualifications, seulement l’armée ne vous convient pas comme carrière. Désolé d’avoir à vous dire cela Monsieur Puigségur ;
- Puisque vous le prenez ainsi, faîtes venir votre Général sur le champs !
- Si vous voulez, j’ai peur que ça ne change rien !
- S’il vous plait que le Général me donne des explications, merci.
Gentiment l’adjudant s’exécute malgré l’atmosphère pesante.
Le Général arrive et s’arrête stupéfait en me voyant… Finalement, il s’approche et s’assoit.
Son sourire illumine son visage !
- Alors Olivier toujours aussi « couillon » ! Ca me fait plaisir de te voir en forme !
Les gradés, les jeunes, se trouvent surpris et piégés !
Ils devaient se demander pourquoi un gars en fauteuil se présenter à l’armée.
Le seul moyen, assez osé, que j’avais trouvé pour revoir un ami de la famille devenu Général.
J’avoue avoir pris un certain plaisir à voir toutes ces têtes étonnées par ma présence.
C’est une belle anecdote mais elle démontre aussi que l’intégration des personnes handicapées est loin d’être gagnée…
*****
Ecrit avec la consigne pour les Impromptus !
Je vous propose une blague que j'ai trouvé excellente.
Les roses et les choux 2.0...
Un gamin à son père :
"dis Papa, comment je suis né ?
- Ah ! fallait bien qu'on en parle un jour... Voici donc ce qu'il faut que tu saches :
Un jour papa et maman se sont "copiés/collés" dans un chat sur MSN. Papa a fixé un rencart via e-mail à maman et ils se sont retrouvés dans les toilettes d'un cybercafé. Après maman a fait quelques dowloads du memory stick de papa. Lorsque papa a été prêt pour le téléchargement, nous avons découvert que nous n'avions pas mis de firewall. Comme il était trop tard pour faire delete, neuf mois plus tard, le satané virus apparaissait..."
GROS BISOUS MES AMIS !
PS : Mes Amies qui se posent des questions sur ma note d'hier, c'est une Vraie et belle histoire ! en fait quand vous voyez catégorie "ma vie", je raconte des bouts de ma vie.
Une histoire bien cocasse comme j'aime...
En revanche, en effet, je peux constater bien souvent qu'il y a beaucoup de progrés en ce qui concerne l'intégration des personnes handicapées.
Je vois par exemple les lieux médicaux par chez nous (ophtalmo, centre d'analyse, dentistes ect... impossible d'y accéder en chaise roulante !
Trés heureux week-end à toi
Rédigé par : Gwen | 30 mai 2008 à 10:28
Comment ne pas penser au sketch de palmade en lisant ton billet ? Je te l'offre. Un beau sourire pour commencer la journée ! Bisous
Musique militaire) Pardon mon colonel, je peux vous voir entre deux manoeuvres ? C'est très gentil de votre part.
Oh excusez moi je ne vous ai pas dit bonjour ! Enfin Salut. Enfin bonjour...
Non, excusez moi, je ne suis pas encore complètement familier avec vos, vos rites, mais je sens que ça commence à venir.
Oui ! Je suis le chasseur de la Guéronière, j'ai été incorporé y a quoi, une semaine, et j'avoue qu'il y a deux trois petites choses dont j'aimerais vous entretenir, c'est pas "grave grave" hein, mais si vous prenez en compte ce que je vais vous dire, je pense qu'on peut aller vers un peu plus de confort.
Non, c'est pas un de vos principaux but, je sais, mais ça peut être un plus pour le moral des troupes.
Asseyez-vous hein, si vous, si vous voulez, enfin bon, en tout cas moi je m'assois, parce qu'alors j'ai fais des exercices toute la journée, je suis éreinté !
Oui, d'abord un truc tout bête : c'est la tenue que vous nous faites porter, qu'est très sport j'en conviens, mais alors la couleur...
Qui s'est occupé du choix de la couleur ? Parce qu'alors kaki vous avez pas tapé dans ce qu'y a de plus reluisant.
Alors moi au début j'ai pensé à un blanc cassé, mais j'ai peur que ça soit un peu salissant pour les exercices que vous nous faites faire.
Mais par exemple un petit rouge bordeaux. Qu'est ce que vous en pensez ?
Ah AhAhAh oui, c'est vrai que ça ne va pas faciliter le camouflage.
On peut rester dans le vert, tant pis, ce n'est pas la couleur que je préfère, mais alors un petit vert bouteille, ça sera plus avenant.
Mais écoutez, arrêtez de dire non comme ça sans réfléchir chaque fois, parce que moi, pendant mes heures de repos, je fais un peu de couture, je vais vous montrer un modèle et on décidera après. Non ? Je n'insiste pas alors.
Bon. De toute façon c'est une première chose.
Maintenant c'est au sujet de la cantine ; on est beaucoup trop serrés à table !
Ben déjà les bancs, ça j'imagine que c'est une question de budget, mais sincèrement, des tables de six on est quoi ?
Dix dessus, même pas par affinité.
Non, j'ai conscience qu'on est pas à l'hôtel mais regardez bien : on est serré, donc on mange mal, donc on digère mal.
Oui, et bien résultat on le verra au combat ! On est ballonné.
Et puis vous nous habitué à tellement d'espaces pendant ces manoeuvres, toutes ces forêts, tous ces champs de... de... de mines, que nous, on arrive à la cantine, on claustrophobe.
Alors si vous pouviez en glisser un mot à l'architecte je pense que ça serait pas du luxe.
Bon, la tenue, la cantine, ça c'est réglé.
Ah ! Tous les matins y a un type, faut absolument trouver qui c'est, qui sur les coups de... 6 heures, joue de la trompette - ou du saxophone - je ne sais pas ce que c'est comme instrument, et ça réveille tout le monde.
En plus il joue pratiquement toujours la même chose, c'est irritant, faut faire quelque chose hein.
Ah c'est du clairon ? C'est possible. Je ne suis pas très mélomane.
Il le fait exprès !? Mais il est fou ce type ! Ah !! Oui mais là non hein, à ce moment là six heures c'est beaucoup trop tôt.
Moi je vois, si je n'ai pas mes huit heures de sommeil, chuis qu'à cinquante pourcent de mes capacités.
Non non, vous êtes très agréable pour... pour un militaire, c'est pas la question d'ailleurs, mais je trouve que vous exagérez un peu là quand même.
Pardon ? Hein ? Vous allez m'offrir une chambre individuelle ... ?
Je n'en demandais pas tant... Pendant une semaine j'aurais rien à faire ?
Vraiment c'est très aimable de votre part, je ne voudrais pas non plus susciter la jalousie chez mes camarades, ils sont très...
Vous insistez, j'accepte.
Mais c'est nouveau ces petits lotissements individuels, c'est quoi ? Ah ça existe depuis toujours, ah...
Mais comment ça s'appelle ? Le... gnouf... Ça sonne bien.
Et ce n'est pas un geste que vous allez regretter ?
Bon, ben, écoutez, je pars de ce pas dans mon... "gnouf".
Passez me voir à l'occasion.
Rédigé par : zebu32 | 29 mai 2008 à 05:31
Re-bravo Olivier en folie ! :-)
(tiens, joli récit d'hier aussi, désolée de l'avoir loupé !)
Rédigé par : joye | 28 mai 2008 à 22:52
ah d'accord !!! très drole et osée cette anecdote !! je me demandais comment tout celà allait se terminer !
je comprends à présent pourquoi tu n'avais point apprécié ma chanson "mon général" ...belle semaine Olivier !
Rédigé par : jean-philippe | 28 mai 2008 à 18:01
Ben dis donc, mon colon, un général comme copain, ça pose un homme.
Figures toi que lorsque je fus évacué à Rochefort en 40. en contre bas du camp où était hébergé l'hospice de Verdun, il y avait une porcherie, et nous y allions parfois, partager la "potée" des porcs. Les patrons, nous faisaient toujours quelques patates douces pour nous. Ils s'appelaient :"Porcher" (c'est pas une blague) et n'avait qu'un fils de notre âge: Michel.Lors d'un chantier à La Rochelle, je suis monté voir comment était le coin.
Là où il y avait nos baraques, se trouvaient un lotissement. Et plus bas, la porcherie existait toujours en l'état. Je me suis payé le culot d'aller voir qui y habitait.C'était encore des Porchers, mais neveux des précédents.Et quand j'ai demandé des nouvelles de Michel:" Il est à Paris avec le grade de Général. Ses parents habitaient dans le lotissement, mais je n'ai pas osé aller les déranger, il était + de 12 heures, et à leur âge surement à table.
Allez Olivier! Ciao et bonne fin de journée. Amitiés.
Rédigé par : patriarch | 28 mai 2008 à 15:34
MERCI pour tes mots...
oui, l intégration des personnes handicapées, est loin d'être gagnée...
et pourtant, au départ de tous les temps, l oeil a marché à côté du handicap, puisqu il fait partie de la vie,
alors cela reste fort bizare d'Humanité qui n en est pas...
Rédigé par : Annick | 28 mai 2008 à 15:08