" La nuit où j'ai volé sur le dos du dragon ", un poème d’un SamüraÏ.
Enfin je réalise mon rêve ! Je viens d’arriver au Pays du Soleil Levant, le Japon ! Le but premier de ce voyage est de visiter le Kodokan, le temple du judo, et l’université de Tenri où s’entraînent les plus grands judokas japonais avec les Maîtres de cet art martial.
Ma première visite, je me dois de me rendre au Kodokan, là où Jigoro Kano a inventé mon sport, le judo. Bien sûr il a été rénové, mais quand vous pénétrez dans ce lieu une forte émotion vous saisit. Ma priorité, voir le dojo (la salle), voir les judokas, m’imprégner de l’histoire de ce lieu et pourquoi ne pas rencontrer un Sensei (un Maître). L’atmosphère est très troublante, je suis au bord des larmes, entendre les chutes, les kiaï (cris), le silence, le respect.
Lorsqu’un vieux Monsieur s’approche de moi, vêtue d’un superbe kimono, me salue en s’inclinant. Je m’incline aussi. Il me relève délicatement par l’épaule avec un large sourire. Par chance, il parle anglais. Je m’aperçois vite qu’il est sûrement un haut gradé car tous les judokas sortant du tatami le saluent à genoux. Timidement, j’ose lui demander son nom et quel dan* est-il ? Alors il me répond en me racontant un poème qu’un grand samûraï érudit, Fukuzawa Yukichi**, aurait écrit.
« La nuit où j'ai volé sur le dos du dragon,
La peur m’a envahi au plus profond,
Moi, le samüraï, le guerrier, je me perdais,
Jusqu’à mon nom j’oubliais,
Mon esprit se montrait perfectible,
Je me croyais sans faille, indestructible,
Un seul rêve sur le dos d’un dragon,
Et mon chemin vers la perfection serait long,
Me retrouver face à moi-même,
Une situation pour méditer en zazen***,
Tous les jours, dans la modestie, travailler,
Tenter d’atteindre la sérénité. »
Je n’ai pas eu le temps de le remercier, ni d’avoir des réponses. L’important est de retenir que même les plus grands Maîtres ne cessent de méditer pour garder leur sagesse.
* Dan : grade à partir de la ceinture noire dans la plupart des arts martiaux.
** Ce samüraï a vraiment existé et a beaucoup écrit.
*** Zazen : position assise de méditation ou de « salut » au judo.
NB : l’histoire est inventée, pas en totalité puisque j’étais professeur de Judo. Le poème est né de mon inspiration.
*****
Texte écrit pour les Impromptus !
Si vous avez besoin de précisions, n'hésitez pas à demander ! Voici deux photos offertes par mon ami Nicolas, l'entrée du Kodokan et la statue de Jigoro Kano.
Merci pour vos visites, laissez un mot ! Car c'est un plaisir de vous lire !
Je vous embrasse Mes Amis !
oh !! joli texte sur le judo et les merveilles du Japon , j'ai également lu ton récit sur cette blonde inconnue qui faisait couler son rimmel dans un parc ...tu as le chic pour nous embarquer avec toi vers des destinations paradiziaques...Bravo pour le nouveau design de ton blog ! je te souhaite un beau week end !
Rédigé par : jean-philippe | 09 mai 2008 à 13:39
Je doute qu'on arrive un jour à la perfection. Et personnellement, de toute façon, je préfère rester perfectible et essayer de corriger mes défauts.
Désolée d'avoir zappé tes notes précédentes. Mais contrairement à ce que répètent les médias, tout le monde n'est pas en week-end et tout le monde ne fait pas les ponts du mois de mai. Et pour ceux-là, c'est grosse galère ! Bisous
Rédigé par : zebu32 | 09 mai 2008 à 05:00
Re-bravo, Olivier !
Rédigé par : joye | 08 mai 2008 à 23:54
ben mince tu es de plus en plus fort pour l'écriture. Tu n'as jamais songé à écrire un livre ?
Toujours à la bourre je voulais quand même passer te faire un gros bisou tendresse; Bonne soirée
Rédigé par : Lilou | 08 mai 2008 à 19:04
Mon très cher ami Olivier
Ici au Brésil, pendant cette année, on fait la fête en comemoration aux 100 ans de l'imigration
japonaise.
C'est le Japon partout.
Et maintenant quand je vois quelque chose sur le Japon et les Japonais, je me rappelle de toi.
Conclusion - je me rappelle de toi à tout moment.
Bises
Rédigé par : Neyde | 08 mai 2008 à 15:59
Salut Olivier,
toujours aussi agréable de te lire. J'ai posté sur les Impromptus, mais je crois que je n'aurais pas le temps de tout lire ...
J'ai cherché à te voir à la télé pour Perpignan-Biarritz (quel match !!) à Aimé Giral ... tant pis, ce sera pour la prochaine fois :o)
@ +
François
Rédigé par : l'arpenteur d'étoiles | 08 mai 2008 à 14:27
c'est trés intéressant de voir imbriquer ta réalité dans la fiction...tu nous accroches à ton rêve par des petits bouts d'éléments de vécu...ça marche...et faire dire le poème au personnage de ton histoire est une belle idée...
bon week end frais...chaleureux et verdoyant...
Rédigé par : andrée wizem | 08 mai 2008 à 09:07
je viens d'envoyer une contribution futile totalement et bourrée de fautes (version corrigée demain chez moi si la machine le veut bien)
- et comme je suis toujours sur deux pattes, je ne lisais rien, sauf que j'ai vu ton nom et me suis repue de ta jolie philosophie (et ta science)
Rédigé par : brigetoun | 07 mai 2008 à 20:40
Coucou !
Rédigé par : Oncle Dan | 07 mai 2008 à 19:24
Je copie sur le comm' d'Annick !
Pas eu le temps d'aller lire chez Impromptus, mais je m'en ferai un plaisir ce soir !
Rédigé par : joye | 07 mai 2008 à 18:41
c'est toujours un immense plaisir de te lire,
c'est vraiment beau, chaque fois, merci de partager tes écritures,
bel après midi.
Rédigé par : Annick | 07 mai 2008 à 16:30
c'est ce que je vais faire !! méditer !!!!!
Je te trouve sage et sérieux aujourd'hui. Il le faut de temps en temps. Tu vas peut-être réussir à t'évader quelques jours cette fin de semaine?
Amitiés de nous deux.
Eliane & Walter !!
Rédigé par : patriarch | 07 mai 2008 à 16:24